mardi 28 juillet 2009

Le dopage dans le sport ...

Le Tour de France est toujours l'occasion de voir, lire, entendre des analyses pénétrées de consultants médicaux, sportifs et autres moralistes sur l'ignominie morale que serait le dopage et tout autre forme d'augmentation de la performance sportive non directement liée à l'effort sain, à la rigueur morale du sport, et au déterminisme génétique.
En d'autres termes un classement sportif "naturel", "propre", quasi "organic" voire aryen opposé à un autre qui aurait cédé à la tentation d'augmentation "artificielle" du résultat.

Certes, la beauté du geste, l'entraînement, le plaisir de la performance sont des fondamentaux de la geste sportive et doivent le rester. Une performance sous cocaïne restera toujours moins intéressante qu'une performance atteinte au terme d'un effort persévérant.
Mais jamais la moindre prise de quelque produit que ce soit ne transformera le gland lambda en Zinédine Zidane ou en Lance Armstrong. Il est de notoriété publique que ces deux grands champions ont agrémenté leurs entraînements de techniques permettant notamment de favoriser la récupération, d'éventuelles transfusions sanguines permettant d'améliorer la performance lors de l'effort; il reste que tout cela ne leur enlève rien des qualités de base du grand champion : l'extrême rigueur de l'entraînement, sa persévérance et le talent.

Il faudra à un moment donné se poser la question du statut du médecin ou du statut de la médecine dans la vie du sportif de haut niveau. Quoi qu'on en dise et quoi qu'on en pense, il y a toujours un médecin dans la vie d'un grand champion.

Ne vaut-il pas mieux pour tous, dans l'intérêt des sportifs et dans les recherches que celles ci autoriseraient (et encourageraient), donner un véritable statut à l'art médical de la récupération après l'effort plutôt que de stigmatiser hypocritement le "dopage"au prétexte de la supériorité du complexe "gènes / mental / entraînement" sur celui ci ?

En effet autant dans le cadre d'une compétition sportive il paraît hasardeux d'autoriser sans limite ni cadre toutes les formes de dopages, autant il me semble intéressant d'ouvrir les recherches sur les meilleures techniques de récupérations (dont celles assistées par des molécules en tout genre) qui sont susceptibles de donner du grain à moudre à la recherche médicale au sens large, y compris dans des cas très éloignées du contexte sportif à la base, et ce sans épargner aux champions les pénibles heures de travail qui les affûtent pour la performance.

Je pose la question.

h

Aucun commentaire: